July 4, 2019

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Entretien avec un Local Childcare Consultant

Si vous êtes un Au Pair aux États-Unis, il est essentiel que vous puissiez bénéficier du soutien et des ressources nécessaires qui vous aideront à réussir votre année à l’étranger ! Cultural Care est très heureux d’offrir un éventail de services de soutien pour ses Au Pairs. Le plus déterminant de ces soutiens est sans doute celui qu’assure le Local Childcare Consultant (LCC).

Vous demandez-vous ce qu’est un LCC ? » C’est une question très importante. Afin d’y répondre au mieux, nous avons contacté Joanne Dooley, qui vient de fêter son 15e anniversaire en tant que LCC. Joanne habite au nord de Boston, dans le Massachusetts, et affirme sans hésiter qu’elle « adore son travail ».

Comme Joanne vous le dira elle-même, un LCC est bien plus qu’un simple soutien, aussi bien pour les Au Pairs que pour les familles d’accueil. C’est aussi un confident, un ami et quelqu’un qui trouvera la solution à vos problèmes. Il aide à interviewer les nouvelles familles d’accueil du programme. Il accueille les nouveaux Au Pairs dans leur communauté. Il s‘assure que les familles d’accueil et les Au Pairs comprennent pleinement les règles du programme et qu’ils les respectent par la suite. Et, bien sûr, un LCC doit se passionner pour les échanges culturels et le travail qu’il fait jour après jour, afin que les Au Pairs et les familles d’accueil avec qui il travaille puissent à leur tour aimer le programme Au Pair. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur le rôle du LCC, mais aussi pour découvrir plus en détail comment un LCC peut influencer positivement et profondément l’expérience d’un Au Pair aux États-Unis.

Q : Bonjour Joanne ! Peux-tu nous expliquer ton rôle et tes responsabilités en tant que LCC ?

A : Bien sûr ! Mon travail en tant que LCC peut être très exigeant – mais aussi très épanouissant. Nous devons être capables de maintenir un fragile équilibre entre l’Au Pair et sa famille d’accueil. Tous deux bénéficient du soutien du LCC et cela peut parfois poser des problèmes. Il faut que les deux parties comprennent explicitement que le LCC respectera la notion de confidentialité. Aussi, je travaille très dur afin de maintenir une alliance objective aussi bien avec mes Au Pairs qu’avec mes familles d’accueil. C’est grâce à ma réputation que les Au Pairs me font confiance. Je maintiens par ailleurs un niveau élevé de connaissances sur les détails du programme, y compris sur ses règles et règlements obligatoires. Ces connaissances couvrent bien entendu des questions plus délicates comme la façon d’apporter son aide lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu. Il est de mon devoir d’être présente lorsque des problèmes inattendus surviennent, afin que l’Au Pair et la famille d’accueil puissent bénéficier du soutien dont ils ont besoin. Le LCC doit réconforter un Au Pair qui a le mal du pays et qui n’a pas forcément envie de partager ce qu’il ressent avec sa famille d’accueil. Le LCC doit aussi aider et conseiller la famille d’accueil si son Au Pair ne respecte pas les règles de la maison. Enfin, le LCC est responsable du recrutement des nouvelles familles et doit les informer des avantages de recevoir un Au Pair pour garder leurs enfants, notamment les opportunités d’échange culturel !

Q : Qu’est-ce qui est le plus gratifiant, et le plus difficile, dans ton travail de LCC ?

A : Le rôle du LCC est à la fois très difficile et très gratifiant. Il faut être une personne très spéciale, capable de faire plusieurs choses à la fois et de bien équilibrer son rôle. Concernant les difficultés auxquelles est confronté le LCC, je dirais qu’il y a toujours quelqu’un qui a besoin de quelque chose, aussi une journée de travail n’a pas vraiment de début ni de fin. Cela peut parfois être épuisant. Mais il y a aussi des avantages. Il est très gratifiant de savoir que vous aidez une personne qui est partie si loin de chez elle et qui, dans bien des cas, ne peut s’appuyer que sur son LCC. Faire la connaissance d’un si grand nombre de merveilleux jeunes gens venant du monde entier et pouvoir apprendre d’eux est tellement motivant. Enfin, savoir que je suis capable de faire avancer les choses me comble de joie !

Q : Est-ce que tu as une histoire ou une anecdote à partager au sujet de tes Au Pairs ou de tes familles d’accueil ?

A : Au bout de 15 ans, j’ai beaucoup de belles histoires à partager ! Celle qui m’a le plus ému concerne un jeune homme de Bosnie qui est arrivé aux États-Unis bien déterminé à réussir. Il s’est informé sur la manière de participer à la loterie de la carte verte. Il a économisé de l’argent et s’est bien gardé de dévoiler son projet car il ne voulait pas déranger sa famille d’accueil. Il a participé à la loterie et était euphorique lorsqu’il a finalement obtenu la carte verte. À l’issue de son année Au Pair, sa carte verte en poche, il est parti vivre à New York. Toutefois, il s’est rapidement rendu compte qu’il ne pouvait pas subvenir à ses besoins. Découragé, il m’a contactée pour me faire part de son désespoir, et pour me dire qu’il devrait peut-être rentrer chez lui. J’ai tout de suite insisté pour qu’il prenne un bus pour me rejoindre, et lui ai dit qu’il pouvait rester avec ma famille, afin qu’il puisse travailler dur et rétablir sa situation. Aujourd’hui, ce remarquable jeune homme est un infirmier diplômé, après plusieurs années d’études. Il est récemment devenu citoyen américain et est très fier de ce qu’il a accompli. J’ai récemment eu la chance de pouvoir rendre visite à sa famille en Croatie – où celle-ci a déménagé après la guerre – et ils m’ont généreusement accueillie dans leur maison. C’est une expérience que je n’oublierai jamais.

Q : Y a-t-il une belle histoire de réussite qui est restée ancrée dans ta mémoire ?

A : J’ai « matché » et accueilli 3 sœurs au cours des dix dernières années et j’ai développé une relation d’amitié avec leur mère. Environ un mois après son arrivée, la sœur aînée m’a avoué qu’elle n’avait pas beaucoup d’activités et qu’elle ne profitait pas pleinement de son expérience. Lorsque je lui ai demandé pourquoi, elle m’a dit que sa mère, qui vivait au Mexique, lui avait interdit de voyager à New York ou même en-dehors de la zone où vivait sa famille d’accueil, car elle s’inquiétait pour sa sécurité. Afin d’aider cette Au Pair, et avec sa permission, j’ai contacté sa mère au Mexique. Je l’ai convaincue de laisser sa fille prendre ses propres décisions, en lui expliquant qu’elle avait bien élevé sa fille, et qu’elle devait maintenant lui faire confiance. Sa mère s’est montrée très reconnaissante et s’est par ailleurs sentie rassurée par ma présence, non seulement en ma qualité de LCC, mais aussi en raison de l’aide que je lui avais apportée. J’ai maintenu une très bonne relation avec cette maman, et quand est venu le temps pour ses 2 autres filles de partir Au Pair, elle m’a appelée pour s’assurer de mon aide. J’ai finalement soutenu ses 3 filles, à ma plus grande satisfaction.

Q : Selon toi, quelles sont les meilleures raisons pour devenir Au Pair ?

A : Être Au Pair peut parfois être difficile. Cependant, cette expérience permet aux Au Pairs d’apprendre et de s’épanouir d’une manière tout à fait particulière. L’expérience culturelle est considérable, mais les possibilités de développement et d’apprentissage se révèlent vraiment aux Au Pairs à l’issue de leur année.